Un référentiel de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), spécifique aux activités de transport de marchandises, stockage, entreposage, manutention et emballage, a été publié fin septembre 2018. Libre aux acteurs concernés de s’y conformer ou non.
La Direction générale des Infrastructures, des Transports et de la Mer (DGITM), qui a piloté les longues séances d’élaboration de ce guide RSE, le signale d’emblée : Il ne « s’agit pas d’une nouvelle norme, ni d’un label ». En d’autres termes, rien n’oblige les entreprises concernées à suivre à la lettre les préconisations consignées dans ce document diffusé gratuitement sur le site internet du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire.
Faciliter les échanges entre donneur d’ordre et sous-traitant logistique
De quoi s’agit-il exactement ? Le référentiel, établi sur la base de longues séances de discussion menées entre l’Etat et les représentants d’un même secteur professionnel, fixe un code de bonne conduite sur l’ensemble des sujets rattachés à la RSE (acronyme de Responsabilité Sociétale des Entreprises), une notion encore assez floue en France qui englobe un certain nombre d’engagements volontaires relatifs à l’environnement, la loyauté des pratiques, la gouvernance interne, les conditions de travail ou le respect des consommateurs. Rapportée à la logistique, la démarche RSE recouvre pourtant des enjeux d’ampleur au regard du poids de la filière sur le marché hexagonal (10% du PIB, 1,8 million d’emplois). De même, le guide se veut exhaustif en s’adressant à la fois au prestataire logistique et au donneur d’ordre qui recourt à la sous-traitance de PME.
Il s’assigne deux objectifs : accompagner les entreprises de toute taille, depuis les TPE jusqu’aux grands groupes, qui souhaitent s’engager librement dans une stratégie de responsabilité sociétale, et « faciliter les échanges entre donneurs d’ordre et prestataires de services, notamment lors des appels d’offre ».
RSE : quels enjeux ?
Le guide se décompose en cinq fascicules constitutifs d’une démarche globale : le premier, qui fait office d’introduction générale, propose une « entrée en matière » propre à cerner les objectifs de la RSE. Les deux dossiers suivants entrent dans le vif du sujet et ciblent les grandes thématiques du dispositif (pollution de l’air, dialogue social, qualité de vie au travail, service après-vente et résolution des litiges…). Le fascicule 4 fournit une méthodologie de pilotage et de concertation entre chacune des parties prenantes et définit une série d’indicateurs de performance à partir desquels les entreprises ont la possibilité d’évaluer l’efficacité de leur politique sociétale. Enfin, le cinquième document met à disposition des entreprises une bibliographie et annexes (présentation des principales normes internationales en lien avec le référentiel RSE appliqué à la logistique française).
Consulter la synthèse du guide RSE ici