A la fin du premier trimestre 2020, la Fédération française du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) recensait plus de 200 000 sites marchands « actifs » en France. La hausse continue des transactions effectuées sur le web alimente mécaniquement la croissance d’activité dans les entrepôts, maillons essentiels de la supply chain.
Le e-commerce poursuit son accélération. C’est le constat que dresse le dernier rapport de la Fevad dans lequel fédération professionnelle, représentative de plus 600 entreprises et 800 sites internet, fournit une série de chiffres-clés qui permettent de mesurer l’évolution et l’état récent du marché.
Certaines de ces données sont éloquentes : 40 millions de français achètent désormais des produits en ligne, soit plus de 60% de la population (source Médiamétrie au premier trimestre 2020). Ce phénomène de masse, qui touche de manière de plus en plus homogène l’ensemble des tranches d’âge jusqu’à 64 ans est largement porté par la démultiplication des supports mobiles, lesquels ont permis de généraliser la dématérialisation des modes de consommation : 16,3 millions de cyberacheteurs (+23,7% sur un an) affirment aujourd’hui utiliser leur smartphone pour faire -à l’occasion – leur shopping « sans se déplacer » jusqu’au magasin physique.
Transport et logistique : 50 000 emplois en Pays-de-la-Loire
L’ensemble du secteur a réalisé plus de 100 milliards d’euros de chiffres d’affaires en 2019. Un résultat en croissance continue (+ 24% au premier trimestre 2020) qui, outre une mutation des usages, traduit une diversification et un élargissement de l’offre : la Fevad comptabilise 200 600 sites actifs, soit 10 à 20 000 de plus sur douze mois, et le e-commerce grapille chaque année +0,7% de parts de marché.
Cette dynamique se répercute sur l’emploi : aujourd’hui, les activités de vente en ligne en génèrent directement quelque 200 000, auxquels s’ajoutent, selon la Fevad, les postes créés « en grand nombre » au sein de l’entreprise de transport et logistique, premier relais entre le e-commerçant et son client final. Cette filière, qui prend en charge l’entreposage et l’acheminement des colis, fait travailler 2 millions de personnes environ. Il y quatre ans, Pôle Emploi anticipait des hausses annuelles d’effectifs de +1,8% en moyenne (pour les métiers techniques) et la création à l’horizon 2022 de 540 000 postes sur des tâches variées : transport, manutention, préparation de commande logistique. Sans doute que ces projections devront être corrigées sous l’effet de la crise sanitaire mais elles donnent la mesure du potentiel économique d’un secteur dont le « boom » structurel est mécaniquement associé à celui de la vente à distance, à laquelle il a d’ailleurs su s’adapter.
En Région Pays de la Loire, la filière transport et logistique représentait à elle seule 48 000 emplois en 2019 (4 000 de plus par rapport à 2014). 3 500 de ces personnels sont affectés à des missions de logistique/manutention/magasinage (source : Observatoire Prospectif des Métiers et des Qualifications dans les transports et la Logistique).