La hausse continue des transactions sur internet, tendance qui s’est encore confirmée en 2023, conduit les acteurs de le vente en ligne à innover et améliorer leur process de préparation de commande, leur gestion des stocks et leur service de livraison. Pour y parvenir, un nombre croissant d’enseignes délèguent ces tâches complexes à un prestataire externe, spécialiste en logistique e-commerce.
En presque 20 ans, le chiffre d’affaires annuel généré par le vente en ligne a progressé de plus de 150 milliards d’euros en France. Un accélération rapide qui résulte d’un bouleversement des habitudes de consommation et des modes d’achat lié à la montée en puissance des outils numériques, et leur entrée massive dans les foyers : équipés de leur smartphones (près de 9 français sur 10 en possèdent un*), les consommateurs ont progressivement adopté les achats en ligne pour leur commodité et la possibilité offerte par le canal internet de comparer les prix facilement. Le commerce mobile ou m-commerce leur permet aussi d’accéder, en un temps record, à un plus grand choix de produits.
Dans quelle mesure les petites enseignes profitent-elles de la croissance du e-commerce ?
L’offre a mécaniquement suivi la demande : de 22 000 sites marchands comptabilisés en 2006, elle culmine aujourd’hui à plus de 200 000. A côté des géants du e-commerce, évoluent de très nombreuses petites boutiques en ligne indépendantes insuffisamment pourvues en ressources humaines ou techniques pour gérer elles-mêmes leur logistique.
Voici, d’après l’Insee, comment s’établissait le rapport de force juste avant la crise sanitaire, période qui s’est d’ailleurs traduite par une croissance annuelle du marché en ligne deux fois supérieure (+19%) de celle des dix années antérieures : les grandes entreprises (GE) généraient à elles seules près de la moitié du chiffre d’affaires du commerce de détail en ligne. Montant qui chute à 22% pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI), 20% pour les petites et moyennes entreprises (PME) et 11% les microentreprises, pourtant de loin les plus nombreuses (80% des sites marchands actifs appartiennent à des entités répertoriées dans les deux dernières catégories).
Beaucoup de ces petites structures font appel aux services d’un acteur spécialisés pour gérer leur logistique e-commerce. Un tel contrat d’externalisation porte sur un vaste ensemble d’opérations qui intègre, selon les besoins, la préparation de des commandes, le stockage des produits, le transport, la livraison et la gestion des retours.
Pourquoi externaliser la logistique e-commerce quand on est une PME ou une TPE ?
Le recours à la sous-traitance repose d’abord sur un objectif de rentabilité pour les PME et micro-entreprise : il leur évite d’avoir à investir dans des infrastructures logistiques coûteuses comme des entrepôts, des systèmes de gestion d’inventaire et des véhicules de transport.
Les prestataires s’appuient sur des outils techniques, comme les WMS, pour gérer en temps réel le niveau des stocks et l’inventaire, prémunissant ainsi les vendeurs en ligne des coûts de surstockage ou des problèmes de rupture de produits lors des pics d’activité.
Les prestataires spécialisés améliorent également l’expérience-client, en garantissant des délais de livraison plus rapides et plus écologiques et en proposant des options de livraison plus diversifiées, deux critères scrutés de près par les e-shoppers.
*Baromètre numérique réalisé par le régulateur des télécoms (Arcep), le Conseil général de l’économie (CGE) et l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT)