Ces installations logistiques situées à l’intérieur ou en périphérie des grandes villes réduisent les distances entre l’expéditeur et le destinataire, et facilitent la rapidité des livraison, un argument de vente devenu incontournable pour les acteurs du e-commerce.
Les achats sur internet ont encore progressé au troisième trimestre 2021, selon un bilan dressé par la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad) : le syndicat professionnel avance une hausse en valeur de +15% des transactions réalisées entre juillet et septembre derniers avec, à la clé, un chiffre d’affaires record estimé à 30,6 milliards d’euros pour l’ensemble du secteur, après 29 milliards encaissés sur la période janvier-mars puis 32,4 milliards d’avril à juin (soit 92 milliards en cumul, +18% en un an). Une belle performance, imputée à des motifs structurels (l’installation croissante de ce mode de consommation dans les mœurs toujours plus connectés des ménages) et conjoncturels (les effets de la crise sanitaire sur l’activité des enseignes physiques, encore perceptibles à la fin de l’été 2021).
Toujours plus d’entrepôts e-commerce
Sur le terrain, l’accélération de ce marché conduit les intermédiaires à s’adapter pour répondre à des standards de livraisons qui évoluent très vite sous la pression des cyberacheteurs (prix, délai, conditions et gestion des retours e-commerce) : les professionnels de l’entrepôt de stockage, maillons stratégiques de la supply chain, densifient leur présence pour répondre à des objectifs économiques toujours plus exigeants, notamment aux abords ou à l’intérieur des grandes villes, où les flux sont les plus volumineux et les risques d’encombrement élevé.
Le cabinet conseil en immobilier Jones Lang Lassalle a ainsi observé une hausse de 9% des espaces d’entreposage réservés à des commerces en ligne pendant la crise, un chiffre qui grimpe à + 40% pour les enseignes traditionnelles adossées à une boutique ou un réseau de points de vente physiques. Pour ces dernières, la conversion même partielle au numérique s’est avérée nécessaire pour survivre pendant les périodes successive de confinement depuis mars 2020, signale encore JLL.
Confier sa logistique à un entrepôt urbain pour atteindre sa « cible »
Dans ce contexte, les entrepôts urbains jouent un rôle-pivot dans l’ensemble du processus technique qui se déroule entre la préparation et le conditionnement des colis et leur acheminement jusqu’au client final : ces centres de stockage et de préparation de commande logistique ont pour objectif d’accélérer les services de livraisons vers les villes, là où la demande est la plus concentrée, et souvent la plus difficile à atteindre, en raison des normes environnementales imposées par les collectivités locales dans le cadre de leur politique de circulation.
Afin d’optimiser les processus en amont, les entrepôts urbains segmentent leurs zones de stockage de produit par catégorie de produits et/ou les organisent en fonction de la rotation des flux. Ils s’appuient notamment sur un logiciel informatique de gestion WMS qui automatise les tâches logistiques afin d’accroître les performances et les rendements : digitalisation de la réception des marchandises, meilleure traçabilité des produits, visibilité en temps réel de l’état des stocks et optimisation des surfaces d’entreposage…