Optimisation des frais de transports, diminution des stocks, amélioration de la qualité de service, réduction des émissions polluantes…pour les entreprises qui centralisent leurs activités et besoins logistiques auprès d’un même prestataire, les avantages sont multiples.
En 2012, ECR France – un organisme paritaire réunissant des industriels et des distributeurs – avait lancé un baromètre de la mutualisation logistique afin de mesurer l’évolution d’un phénomène qui, à l’époque, commençait à prendre de l’ampleur face à la hausse des taxes et des coûts de transport et la nécessité, pour les entreprises de nombreux secteurs, d’accélérer leurs flux de livraisons dopés par l’explosion du e-commerce.
Mutualiser les destinations
L’une des tendances identifiées par la première enquête de cet observatoire portait sur le « partage d’entrepôt de stockage » et l’externalisation logistique auprès de prestataires dotés des infrastructures et des équipements adaptés. Ces délégations à des acteurs tiers, capables de coordonner les opérations, représentent très souvent la solution la plus simple pour mettre en œuvre des projets de mutualisation que beaucoup d’entreprises peinent à concrétiser par elles-mêmes et entre elles, faute de partenaires : beaucoup de demandeurs (44%) avaient signalé à ECR France leurs difficultés à trouver des homologues -parfois des concurrents – prêts à s’engager dans ce type de démarches communes.
Les enjeux économiques ne sont pourtant pas minces : la solution consiste, pour différents acteurs, à regrouper chez un même transporteur leurs marchandises destinées à des adresses identiques (un seul et même client) ou très proches les unes des autres (à l’échelle d’une ville, d’un quartier, d’une zone industrielle ou artisanale).
Du co-chargement pour réduire l’empreinte carbone
Cette flexibilité optimise le taux de remplissage des camions et réduit les coûts de l’acheminement. Au lieu de deux livraisons hebdomadaires (sans mutualisation), l’entreprise se donne ainsi la capacité d’en réaliser quatre (avec mutualisation) : c’est un bon moyen de pratiquer le flux tendu et d’écouler leurs stocks plus rapidement pour se libérer du cash. Par voie de conséquence, la méthode du co-chargement ou de la massification permet de mobiliser moins de camions et, par-là même, de diminuer l’impact environnemental du transport logistique. Mécaniquement, cette redistribution sur de plus grands volumes améliore aussi les phénomènes de congestion du réseau routier, notamment dans les espaces urbains très denses où les municipalités imposent aux opérateurs des règles de plus en plus strictes.
Bien évidemment, l’efficacité et la performance d’une organisation mutualisée sont conditionnées par plusieurs facteurs que le prestataire logistique s’emploie à mettre en cohérence : il veille à la compatibilité des marchandises transportées (il va sans dire que les aliments ne sont pas mélangés avec de produits d’entretien ! ) et s’appuie sur des convergences géographiques pour définir des circuits de livraison multisites chez des clients communs aux expéditeurs ou peu éloignés les uns des autres.
Certains projets de mutualisation mal ficelés échouent rapidement s’ils ne remplissent pas l’ensemble des paramètres. D’où l’intérêt de passer par une entreprise de logistique qui saura jouer avec les synergies à chacune des étapes décisives de la supply chain.