Pour faire face au rush d’achats et limiter les coûts, de nombreuses enseignes e-commerce préfèrent déléguer la gestion de leurs commandes et de leurs livraisons à un prestataire extérieur.
Jouets, vêtements, livres, disques et produits high tech…en décembre, dans les entrepôts, – qu’ils dépendent ou non d’une entreprise de logistique – les convoyeurs à rouleaux passent à la vitesse supérieure. Cette année encore, la période de Noël n’échappera pas à cette règle immuable : s’il est encore trop tôt pour établir des projections précises sur le volume de colis qui vont transiter par ces plateformes de stockage et de redistribution, les tendances mesurées, à partir de données solides recueillis par la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance), donnent déjà le ton : les commandes de cadeaux passées sur les sites marchands (sur l’ensemble des mois de novembre et décembre) devraient dépasser 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires, une somme supérieure de 2 milliards au record établi l’an dernier. Comme en 2018, la part de recettes enregistrées au cours de cette saison cruciale représentera, à elle seule, au moins 20% du résultat annuel, lequel devrait s’élever, toutes enseignes et secteurs confondus opérant sur le canal internet, à plus de 100 milliards d’euros. De quoi donner le tournis aux cybermarchands les moins aguerris, souvent mal préparés à affronter une telle cadence.
Développer une politique de retour des colis
Faute de temps, de locaux disponibles, de compétences et de personnels affectés à un service digne de ce nom capable d’assurer la préparation des commandes et l’acheminement des colis, les acteurs les plus prévoyants du commerce électronique préfèrent recourir à des partenaires spécialisés pour traverser, sans encombre, cette passe aussi délicate que décisive pour la pérennité de leur business.
Ces préoccupations économiques et opérationnelles les amènent à externaliser ces missions complémentaires vers une entreprise de transport et logistique : il s’agit d’un transfert stratégique dans la mesure où ces prestataires disposent des savoir-faire et des moyens techniques pour répondre à des enjeux parfois ponctuels liés à la saisonnalité des ventes. Dans leurs entrepôts, des logiciels informatiques (TMS/WMS) optimisent la gestion des stocks en « flux tendus » et assurent un tracking complet des marchandises à livrer. Autant de ressources humaines et matérielles qui, entre pic d’activité et périodes creuses, leur permettent de s’adapter à la fluctuation des volumes. En signant ce type de partenariat, le e-commerçant s’ offre un service de livraison optimal (meilleur emballage, rapidité de la livraison, variété des modalités de réception à domicile, en point-relais ou au bureau de poste) sur la base duquel il peut développer une politique de retour de colis attractive, un critère déterminant pour les e-shoppers.
L’externalisation est également sources d’économies : l’enseigne cocontractante s’exonère de coûts fixes relatifs à la logistique (frais d’expédition et d’emballage, gestion des déchets, normes de stockage). Elle minimise les risques financiers (pas d’investissements dans des locaux professionnels pour l’entreposage) et lui offre surtout la possibilité de se concentrer sur le développement de son cœur de métier.