E-commerce : la croissance s’emballe toujours
Le marché du e-commerce a encore progressé en 2022 : 2,3 milliards de transactions en ligne ont été recensés pour un chiffre d’affaires global estimé à 146, 9 milliards d’euros, en hausse de +13,8% par rapport à l’année précédente. Un tableau qui traduit une dynamique certaine, bien que les fruits de la croissance ne soient pas équitablement répartis entre les différents secteurs.
La vente sur internet est un modèle économique qui tourne à plein régime. Le dernier bilan du secteur, tiré récemment par la Fevad (Fédération du E-commerce et de la Vente à Distance) porte sur l’ensemble de l’année 2022, un exercice d’autant plus intéressant à analyser qu’il correspond à la fin de la crise sanitaire et à la levée définitive des restrictions induites par la pandémie auxquelles le commerce physique a été le plus durement confronté en 2020 et 2021.
Les différents épisodes de confinements, ponctués de longues fermetures administratives pour beaucoup d’enseignes de proximité, avaient mécaniquement fait grimper le nombre d’achats sur internet et nourrit l’activité de la logistique e-commerce, activité corollaire à celle des marchands en ligne.
Les secteurs qui montent
Ce retour à la normale explique sans doute la moindre croissance enregistrée par le secteur du e-commerce en 2022 par rapport à l’année précédente, même si l’écart entre les deux périodes, surtout dû à un ralentissement au premier semestre est, au final, peu significatif (+13,8% en 2022, contre +15% en 2021). Plus sûrement, il éclaire la diminution, assez légère (-7%), de la vente des produits en ligne, repli qui traduit davantage un rattrapage « à la baisse » après les résultats records observés, sur ce marché, dans la dernière ligne droite de la crise sanitaire.
D’après le panel iCE, « si toutes les catégories de produits sont en recul par rapport à 2021, le niveau de leur vente, reste, dans son ensemble, supérieur à celui de 2019 ». Les entreprises qui s’en tirent le mieux et accélèrent le plus vite sur trois ans, sont celles du secteur de « la Beauté-Santé » (+29%) et du « Mobilier-Décoration » (+19%).
Les transactions en ligne portant sur les produits dits de « Grande Consommation », celles qui avaient le plus augmenté pendant la pandémie de la Covid, puis en raison de l’inflation, surtout marqué dans la seconde partie de l’année 2022, sont demeurés à peu près stables sur un an (+1%). En revanche, leur hausse est très nette depuis 2019, soit un bond impressionnant de +56% (source : NielsenIQ Scantrack).
Les secteurs qui baissent
Les reculs les plus nets sont observés l’an dernier sur les marché des cadeaux-jouets (-37%), l’habillement (-14%) et l’alimentaire spécialisé (10,5%), selon un baromètre Procos.
La réalité de la croissance du e-commerce l’an dernier, est très largement portée par les services, et notamment les offres de loisirs et surtout de voyage (+55%) qui ont bénéficié de la fin des restrictions sur le transport au long cours, et plus globalement le tourisme.
Autres chiffres clés, livrés par la Fevad :
La hausse du montant du panier moyen commandé sur internet (65 euros, +6,9%), et l’augmentation du nombre de sites marchands actifs sur le web (+ 10 000 en 2022).