Porté par un environnement économique favorable et une nouvelle progression des ventes sur Internet, le marché français des entrepôts atteint un volume record de 4 millions de mètres carrés, indique le dernier bilan annuel dressé par BNP Paribas Real Estate.
Les signaux sont au vert pour les prestataires logistique et les acteurs de la vente en ligne, deux métiers économiquement liés qui fondent une partie de leur prospérité respective sur la capacité de l’un et de l’autre à s’adapter très vite aux attentes des consommateurs.
Nouveau bond pour le e-commerce
Selon le dernier pointage réalisé par la Fevad (Fédération du e-commerce de la vente à distance), le chiffre d’affaires généré l’an dernier par les transactions sur internet a atteint 81,7 milliards d’euros, un montant en hausse de plus de 9 milliards par rapport à 2016 (72 milliards) et près de deux fois supérieur à celui de 2012 (45 milliards). Cette dynamique, alimentée par une demande toujours plus nombreuse (37,4 millions de cyberacheteurs, +1,9% sur un an) et par l’accroissement continuel de l’offre (+10% de sites marchands en 2017), tient principalement à l’accélération de la fréquence d’achat en ligne – 33 commandes en moyenne par an, contre 28 en 2016 – et à la part grandissante des opérations effectuées sur mobile, support qui concentre désormais près du tiers du volume d’affaires enregistré sur le web.
La logistique dopée par la grande distribution et les ventes en ligne
Dans cette conjoncture favorable, le secteur de la logistique, au centre de la gestion des flux et maillon essentiel de la chaîne de distribution, surfe sur le même rythme de croissance. Une spirale positive qui transparaît dans le bilan 2017 de BNP Paribas Real Estate : d’après les données recueillies par ce leader de l’immobilier d’entreprise, le marché français des entrepôts atteint une superficie historique de 4,1 millions m², un chiffre en progression de +14% par rapport à l’exercice 2016, lequel affichait déjà un volume record. Un rapport publié en janvier dernier par un autre spécialiste du secteur – le cabinet de conseil Arthur Loyd – observe que « dans un contexte de reprise économique, l’activité a été une nouvelle fois dynamisée par les chargeurs de la grande distribution et l’e-commerce qui captent respectivement 34 et 16 % du volume commercialisé ». Il ajoute que « le segment des bâtiments de grande surface (supérieurs à 50 000 m²) concentre plus du tiers de de la demande (37%) en seulement seize transactions ».